mercredi 14 mars 2012

Sucres d'orge


Haine

Je n’aime pas la nuit,
Car en elle je suis né.

Je méprise l’obscur,
Car il m’a enfermé.

Je déteste les ténèbres,
Car elles m’ont tout arraché.

J’exècre ma forme et celle des autres,
Car je suis une monstruosité.

J’abomine la vie et aussi la mort,
Car elles m’ont abandonné.

J’abhorre ce monde et encore plus ses habitants,
Car ils m’ont oublié.

Je ne cesserai jamais d’haïr la lumière,
Car je ne peux qu’en rêver.


Mort et entrelacs

Un pot d’encre qui se renverse,
D’un enfant innocent le sang se verse.
Des mois de travail gâchés,
Dix autres personnes sont tuées.
Il va falloir tout reprendre du début,
Une guerre éclate dans la rue.
Elle se lève vers l’origine du vacarme,
Par la fenêtre, elle voit le monde en flammes.

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